Trail swag
Dans ce billet il sera question de la chose la plus importante, celle qui fera la plus grande différence le jour d’une compétition, qui vous donnera confiance et vous fera aller beaucoup plus vite : le swag. En français on devrait dire « le style », mais pour moi ce n’est pas tout à fait la même chose… Avoir du swag, c’est assumer son style. Apprécier et assumer son allure sur la ligne de départ d’une course permet de se sentir en confiance. Un élément qu’il ne faut pas négliger. Un élément encore plus important, quand on doute de notre préparation, de notre stratégie nutritionnelle ou de nos capacités. Je vous présente dans ce texte certains éléments qui, à mes yeux, sont à considérer pour avoir fière allure lors de la pratique de la course en sentier. Des éléments fonctionnels seront aussi abordés, mais ceux-ci ne sont évidemment jamais prioritaires.
Le seul fashion faux pas est la veste d’hydratation une taille trop grande. Évidemment, je n’utilise pas celle-ci en compétition.
D’abord, les shorts. Techniquement, c’est le seul élément vraiment essentiel (à moins de participer à une course nudiste). Il y a deux options valides : les split shorts et le cuissard. Pour le premier, le plus court possible (il ne faut pas hésiter à sortir les ciseaux), pour le second, au moins aussi long que vos cuissards de vélo pour éviter de montrer au monde entier une vulgaire démarcation de bronzage. Jamais au grand jamais, un short par-dessus un cuissard ... Même si votre cuissard est en fait un sous-vêtement et qu’on voit carrément au travers, vous avez toujours votre dossard pour cacher vos parties des regards indiscrets. Dossard que vous pourrez ensuite écarter sur le côté pour vous aérer l’entre-jambe. Les shorts auront une influence importante sur le reste de votre accoutrement. Si vous portez des chaussettes de compression, il est impératif de porter des cuissards relativement long et tout aussi compressif. Avec des split shorts, toujours un chandail ou un débardeur ample, jamais moulant. En ce sens, le port d’une veste d’hydratation en combinaison avec une paire de split pose souvent problème puisque celle-ci se doit d’être ajustée pour un confort optimal. La solution, approuvée par la police du style de la Haute-Savoie, est le fameux chandail bedaine. Sa fonction est d’éviter tout frottement de la veste sur la peau et l’écart entre le short et le chandail permet alors de transgresser la règle mentionnée précédemment. À moins d’avoir des manches suffisamment longues pour recouvrir entièrement les biceps, le T-shirt est souvent à éviter. Aussi, pour mettre en valeur votre physique de coureur, il faut préconiser le noir pour le haut… En amincissant votre torse, vos jambes paraîtront alors plus musclées. Celles-ci seront aussi bien plus jolies fraîchement rasées ou épilées et le gain en termes de thermorégulation est indéniable.
Cuissard avec chandail ample, casquette colorée avec du noir et une moustache de champion.
Pour les épreuves nécessitant le transport de liquide, la science a démontré que la veste d’hydratation était plus efficace que les bouteilles dans les mains. Ceci-dit, il est raisonnable de croire que ces dernières seraient avantageuses lorsque la température est très élevée. En ce sens, le choix de transporter son eau dans ses mains devrait toujours être accompagné d’un minimum de vêtements au torse (une camisole trouée par exemple), de shorts hyper courts et de jambes rasées.
Les chaussettes mi-jambe sont toujours élégantes, on vise généralement une hauteur arrivant tout juste sous le mollet, mais les manufacturiers n’ont pas tous compris le swag. Les chaussettes de vélo sont souvent une excellente option puisque les cyclistes accordent depuis longtemps une grande importance à leur allure. L’Union Cycliste Internationale a même légiféré pour interdire les chaussettes trop longues. D’ailleurs, Même si mon interprétation de la littérature scientifique m’amène à croire que les chaussettes de compression peuvent être utile lors d’effort d’ultra-endurance, je fais rarement ce choix en raison d’un style douteux. Ceci-dit, avec des cuissards longs et un chandail à manches longues, ça passe. Le port de chaussettes aux couleurs extravagantes devra se faire avec des chaussures plutôt sobres et vice-versa. Pour les chaussures, le confort et la fonctionnalité priment, mais de grâce couper vos lacets trop longs! Chaque gramme compte. Aussi, couper les étiquettes de vos vêtements. Toutes. Toujours.
Ensuite, Un buff ne se porte pas n’importe comment, c’est un art! Il vaut souvent mieux le couper en deux, le plier minutieusement pour que jamais le dessous de celui-ci ne soit visible et l’ajuster pour couvrir une plus grande surface à l’avant qu’à l’arrière. L’autre moitié peut servir de sweat band, évidemment porté du côté opposé à votre montre. Les casquettes de vélo ou de trucker sont stylées et le seront encore longtemps. Les premières se porteront préférablement la palette vers le haut. Un couvre chef coloré s’agencera mieux avec des vêtements noirs.
Buff parfait, mais chaussettes trop courtes…
Au final, l’important est évidemment d’assumer ses choix et de se sentir beau. Ce texte peut sembler à priori très superficiel et à posteriori, il l’est. Pour conclure, voici quelques conseils supplémentaires :
Il vaut mieux mourir dévoré par un ours que courir avec une clochette.
Les surplus de gels énergétiques peuvent servir de cire à moustache.
S’il fait très chaud, il est recommandé de se raser les bras.
Ne jamais porter de vêtements ou d’accessoires d’une course que vous n’avez pas terminée.
Le bob Salomon, c’est non.
Les lunettes photochromiques c’est la classe. Acheter des Julbo.
Les jorts ou les chemises découpées, c’est OK.
Les manches avec une camisole, c’est rapide sur la route comme en trail.
Les chaussures de route en trail, c’est très cool seulement si vous évitez les chutes.
Ne jamais se prendre au sérieux.